Projet Celtic Interconnector : un atout pour la sécurité d’approvisionnement
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Début novembre, la CRE et l’autorité de régulation irlandaise, la CRU, ont acté la poursuite du projet Celtic, confirmant l’accord de partage des coûts qu’elles avaient conclu en 2019 malgré leur forte augmentation. Estimés à 930 millions d’euros initialement, les coûts de ce projet qui doit raccorder électriquement l’Irlande à l’Union européenne sont maintenant évalués à 1,48 milliard d’euros. Cette liaison entre la Bretagne et l’Irlande, d’une puissance de 700 MW, d’une longueur de 575 km dont 500 km en liaison sous-marine doit être mise en service en 2027. Reconnu comme projet d’intérêt commun européen, le projet Celtic favorisera le développement des énergies renouvelables et la sécurité d’approvisionnement dans les deux pays.
Par interconnexion, on entend les lignes électriques ou les canalisations de gaz qui relient les territoires des Etats-membres les uns aux autres. Celles-ci peuvent être terrestres ou sous-marines. Elles constituent un des vecteurs majeurs de la politique énergétique européenne, qui s’articule autour de trois piliers : la sécurité d’approvisionnement, le marché intérieur de l’énergie et le développement durable. Dans le cas de l’électricité, les interconnexions permettent d’exploiter les complémentarités des mix électriques des différents Etats-membres de l’Union européenne et de guider les flux en fonction des besoins des différents pays et des prix de gros de l’électricité d’une zone de marché vers l’autre.
Le surcout du projet Celtic est dû, notamment, à l’augmentation du cout des matières premières. La CRE soutient ce projet depuis le début en lien avec la commission européenne qui le finance en grande partie.
« Les bénéfices attendus du projet sont eux aussi en forte hausse, en raison de l’évolution des prévisions de mix énergétiques et de consommation électrique dans les pays européens, dans un contexte d’accélération de la transition énergétique » a rappelé Nicolas Deloge directeur des réseaux de la CRE.