Le projet VERT visait à expérimenter la recharge des véhicules électriques hors du réseau électrique public, par l’intermédiaire d’ombrières photovoltaïques couplées à un moyen de stockage.
Contexte et ambitions
Lancé en 2012 lorsque la mobilité électrique était encore embryonnaire, c’est un projet dont une grande part a consisté à s’approprier les caractéristiques techniques des véhicules électriques (consommation moyenne) et les habitudes de roulage des utilisateurs (distance, heures de départ, d’arrivée, arrêt) en vue d’une meilleure gestion de l’autonomie des véhicules. Une analyse comportementale sur les écarts de comportement entre véhicule électrique et thermique a également été réalisée. Une deuxième partie portait plus spécifiquement sur les habitudes de recharge (horaires, énergie chargée, besoin de charge d’urgence ou non en cours de trajet).
Les mesures étaient faites par les bornes pour la recharge et les VE étaient équipés de système de géolocalisation.
Calendrier du projet
- 2012 : lancement du projet
- 2013 : fin du projet
Retour d’expérience
EDF SEI a mené 6 projets associant recharge de véhicules électriques et production photovoltaïque, avec éventuellement un système de stockage. Il s’agit des projets Vert, ViaSole, SunnyMouv puis Drive, Madin’Drive et Degrad des Cannes. Ces projets ont bénéficié des retours d’expérience des précédents au fur et à mesure de leur implémentation. Le retour d’expérience cumulée au terme de ces 6 projets est présenté ci-dessous.
Les installations photovoltaïques dédiées à la recharge sans stockage et sans autoconsommation avec le bâtiment ne sont pas adaptées à l’usage car lorsque les véhicules ne sont pas branchés aux heures méridiennes, ils ne peuvent pas charger. Cela pose problème pour l’utilisateur et parce que la production renouvelable est alors perdue.
Les installations photovoltaïques dédiées à la recharge des véhicules électriques associées à du stockage ou à de l’autoconsommation sur un bâtiment permettent en apparence de décarboner la recharge des véhicules. En pratique, la même installation photovoltaïque raccordée directement sur le réseau aurait le même impact sur la réduction des émissions de CO2 globales.
Or, ces installations sont :
- plus complexes à mettre en œuvre techniquement : elles nécessitent un gestionnaire d’énergie, du stockage, et généralement l’intervention de multiples entreprises de manière coordonnée pour la réalisation des travaux,
- plus coûteuses pour le porteur de projet mais aussi pour la collectivité au sens large : coût du stockage, coût du gestionnaire d’énergie, coût unitaire du PV plus important que sur une installation classique.
Le pilotage de charge centralisé permet de dégager des gains réels sur les émissions de CO2 et de coût de la recharge, en plus des coûts d’investissement évités à terme pour le système électrique. Il permet également d’agir sur les contraintes locales liées au réseau. Il est simple à mettre en œuvre sur des bornes connectées et permet donc un passage à l’échelle rapide, qui a été mis en œuvre suite aux expérimentations.