Lancement d’un groupe de travail sur la capture et le stockage du carbone (CSC)

Le 30 juin 2023, la Présidente de la CRE, Emmanuelle WARGON, a lancé un nouveau groupe de travail sur la capture et le stockage du carbone (CSC). Intervenaient lors de ce lancement Mathilde FAJARDY, Analyste énergie et CCUS à l’International Energy Agency (IAE), ainsi que Jean-Pierre DEFLANDRE, enseignant-chercheur et Professeur à l’IFP School. Piloté par la Prospective de la CRE, le groupe de travail, sera co-présidé par Jean-Michel GLACHANT, ancien Directeur de la Florence School of Régulation (FSR) et aujourd’hui Président de l’Association Internationale des Économistes de l’Énergie (AIEE) et Manoelle LEPOUTRE SAINT M’LEUX, Présidente du Comité Stratégique et RSE d’Eramet et membre de l’Académie des technologies. Le groupe de travail rassemblera, autour d’une équipe « cœur », les acteurs pour qui le CSC représente un véritable enjeu et une nécessité dans l’avenir. Ainsi on retrouvera au sein de ce groupe de travail des industriels, des instituts de recherche, des grandes écoles, des entreprises et organisations d’intérêts du secteur de l’énergie…

Pourquoi le lancement d’un groupe de travail sur le CSC ?

Le réchauffement climatique n’est plus une simple théorie comme à la fin du 20ème siècle. Aujourd’hui il est bien réel et l’urgence qu’il représente l’est également. Depuis plusieurs années, des politiques de transitions énergétiques nationales et internationales visant à limiter les émissions voient le jour partout dans le monde. Pour lutter contre le réchauffement climatique, plusieurs solutions existent et les technologies de capture et de stockage du carbone en font partie. Le CSC représente l’un des domaines nécessaires à la décarbonation des industries et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le secteur industriel est une cible prioritaire, il représente à lui seul 20 % des émissions françaises dont la moitié de ces émissions sont émises par seulement 50 sites.

La décarbonation via la capture, le stockage, voire l’utilisation du carbone, représente l’une des bases dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’utilisation du CSC est complémentaire des politiques d’efficacité et de décarbonation des usages énergétiques et des émissions industrielles. Malheureusement cette technologie n’est que trop peu utilisée à l’heure actuelle.

Aussi, le groupe de travail a ainsi pour objectif, dans le cadre de sa prospective, d’analyser l’état de l’art de cette technologie tant d’un point de vue technique que d’un point de vue économique, ses perspectives de déploiement à l’échelle nationale, mais également à l’échelle internationale (pour la valorisation des compétences françaises en la matière) et, enfin, pouvoir disposer des premiers enseignements de régulation à en tirer, le cas échéant.