Parole à Marc LAFOSSE, Président directeur général d’Energie de la Lune

Actualité Électricité

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Energie de la Lune est un cabinet d’ingénierie spécialisé dans le secteur des Energies Marines Renouvelables et le génie océanographique. Nous sommes une équipe de marins océanographes et notre métier est d’aller en mer pour réaliser des mesures environnementales.

Qu’apporte votre entreprise comme innovations pour la transition énergétique ?

Nous étudions, le plus précisément possible, le potentiel énergétique naturel que l’océan renferme sous différentes formes :

  • Le vent en mer pour des parcs d’éoliennes offshore (posées ou flottantes) ;
  • Les gradients de température pour des projets de thalassothermie (SWAC) ou d’ETM ;
  • Les courants marins pour des projets d’hydroliennes ;
  • La houle et les vagues pour les projets houlomoteurs.

Cette transition énergétique est particulièrement riche dans nos territoires, tant par les entreprises qui s’y consacrent que dans la ressource naturelle très présente en France métropolitaine et Ultramarine.

Pourquoi, et comment, faire travailler ensemble des acteurs très différents (opérateurs, start-up, pouvoirs publics, acteurs académiques, etc.) sur la transition énergétique ?

C’est indispensable ! L’énergie est un domaine extrêmement transversal et impliquant une multitude d’acteurs, depuis la société civile qui doit s’emparer de ce sujet, en passant par les acteurs de la recherche qui nous font progresser, les entreprises qui la mettent en œuvre et naturellement les pouvoirs publics qui orchestrent le tout.

C’est particulièrement vrai en mer où de nombreux usages doivent coexister sur un univers que l’on connait en fait très peu : l’océan…

Des innovations de rupture sont-elles à attendre dans le domaine des EMR ?

Bien sûr, dans tous les domaines des EMR ! Cette filière industrielle est en plein développement grâce notamment à l’éolien offshore posé qui tire vers le haut les autres énergies dites « moins matures » tels que l’éolien flottant, l’hydrolien ou le houlomoteur. Nous voyons clairement apparaitre des innovations dans les connecteurs et la mécanique des câbles subaquatiques, dans les flotteurs éoliens qui sont, pour certains, conçus en un seul ensemble éolienne/flotteur, dans les hydroliennes à flux transverse pour s’affranchir des phénomènes de pilonnement présents en mer, ou encore dans le secteur de l’acoustique subaquatique, notamment, pour apporter des outils de maintenance prédictive. La dynamique française dans ce domaine est particulièrement dopée par l’excellence de son tissu académique et de recherche. 

Pouvez-vous nous faire part de vos retours sur votre participation aux travaux du Comité de prospective de la CRE ?

La saison 3 du comité de prospective de la CRE de 2020/2021 a d’abord été un trait d’union entre les acteurs français des Energies Marines Renouvelables, qui, en pleine épidémie de la COVID19, ont continué à débattre des avancées de cette filière et fait preuve de beaucoup de solidarité. Ensuite, les conclusions de ces travaux ont été particulièrement bien reprises par la presse en garantissant une équité de toutes les énergies marines. C’était très important de valoriser cette dynamique à ce moment-là (en juin 2021) avec le lancement des débats publics dans le domaine de l’éolien flottant sur deux façades maritimes, tout en insistant sur la bonne santé de la filière hydrolienne en pleine structuration de ses fermes pilotes (Golfe du Morbihan en Bretagne et Raz Blanchard en Normandie).  

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